
"Il
pourront couper toutes les fleurs, mais ils n’empêcherons
pas la venue du printemps... " Quelques mots gravés
sur la tombe de Malik Ousékine
LE
PRINTEMPS DES INNOCENTS
Voila mars, voici avril…
Et revoilà joli mai
Les roses de Bastille
Ont les yeux rouges
Je verse un oeillet
Sur les fusils d’un Bloody Sunday…
C’est
le printemps !
Des innocents…
Marchons !
Nous fleurirons…
Tous les printemps !
Les innocents…
Coupables !
Par deux, par trois, par millions
D’aimer la vie pour de bon…
Mars
avril couverts de fils
Et jolis mais… barbelés …
Recueuillent la Bastille
Vois leurs mains rouges
Qui poussent un landeau…
Dans le ruisseau de Bella Ciao !
C’est le printemps!
Des innocents…
Marchons!
Nous fleurirons…
Tous les printemps !
Les innocents…
Coupables !
D’avoir osé redire non…
Par deux, par trois, par millions
Tous les printemps
!
Tous les printemps…
C’est
le printemps !
Des innocents…
Marchons !
Nous fleurirons…
Tous les printemps !
Les innocents…
Coupables !
Par deux, par trois, par millions
D’aimer la vie pour de bon…
C’est
le printemps!
Des innocents…
Marchons!
Ils fleuriront…
Thézame, avril
2006
CHAUD
ET FROID
(LA CHANSON BIZARRE)
Chaud lapin
blanc
blanc comme neige
T’as posé, dans ma tête
une chanson bizarre
Tellement zarbi ce solfège
N’ai-je pas dit
combien les cigales ont froid ?
Etrange
Mélange
Chaud !
Il fait chaud
et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop, c’est trop chaud,
C a te laisse froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera…
Froid serpent, pan t’es mort mi amor !
Dans mon
sang t’as dansé une valse bizarre
Tellement zarbi ce manège
N’ai-je pas dit
Que quelque part j’ai eu chaud !
Etrange
Mélange
Chaud !
Il fait chaud
et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop, c’est trop chaud, ça te laisse
froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera...
Chaud lapin, lapin blanc,
blanc comme neige
T’as posé, dans ma tête
une chanson bizarre
Tellement zarbi ce solfège
N’ai-je pas dit
combien les étoiles ont froid !
Etrange
Etrange
Mélange
Chaud...
Il fait chaud
et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop, c’est trop chaud,
ça te laisse froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera…
Chaud, il fait chaud et il fait froid…
Il fait beau et j’aime pas ça !
Pour quoi faire, ça sert à quoi ?
Là, c’est trop, ouais, c’est chaud,
ça te laisse froid
C’était beau, et j’aimais ça
La roue tourne tournera…
Thézame mars
2006
CASSE-PIED
Quel pied ! J’ai mon pied à terre !
Casse-pied s’est cassé hier
Au pied d’un mur de vigne vert
Casse-pieds chantait comme un pied
Des vers, qui faisaient des pieds
Dès de….main, je leverai mon verre !
Je n’avais plus pied
Au pied de la lettre
Et je m’étais noyée
Dans ses vers à pied
Et à bicyclette
D’arrache-pied,
j’ai visé le plat !
Quel pied je me prends déjà !
Casse-pied s’est tiré sans moi…
Une balle droit dans le pied de nez
Les vers qui passaient par là
Ont mis six grands coup de pied
Dans sa chaussure de vair à soie.
Je n’avais plus pied
Au pied de la lettre
Et je m’étais noyée
Dans ses vers à pied
Et à bicyclette
D’arrache-pied,
j’ai visé le plat !
Quel pied ! Y’a plus rien qui cloche
Casse-pied n’est plus beau moche
Mes pieds, nus vous êtes revenus
Voyez, vous n’êtes pas si bêtes
Casse-tête vous a pris la tête
Dès de…main, vous reprendrez pied…
Vous n’aviez plus pied
Au pied de la lettre
Vous vous étiez noyés
Dans un vers à pied
Et à bicyclette
D’arrache-pied,
Vous visiez le plat !
Je n’avais plus pied
Au pied de la lettre
Et je m’étais noyée
Dans ses vers à pied
Et à bicyclette
D’arrache-pied,
j’ai visé le plat...
Thézame, mars
2006
LES
MOUTONS (TON PULL A L'ENVERS)
J'ai compté les moutons
Mais tu n'as pas dormi...
Les moutons sont sortis...
Pour ne pas déranger...
Ils ont pris la bergère
Emporté les tapis
Soulevé la poussière
Il a plu sur le lit...
Ton pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!"
Dehors les
blancs moutons
Ont trouvé leurs brebis
Les brebis sont sorties...
Pour les emmener danser..
Quelque part sous la mer
Sur un tapis bleu gris
Cousu par la bergère
Il pleut... tu as remis...
Ton pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!"
Ton pull à
l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!"
(Roulez, roulez !)
T’as compté les moutons
Mais je n’ai pas dormi...
Les moutons sont sortis...
Pour ne pas déranger...
(Chut !)
Ton pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!
Ton pull à l'envers
En plein été
Et tes chaussettes en boule
J'suis désolé (!)
Mon vieux pull irlandais
Qui s'est jeté
Sous les roues d'une ceinture...
aïaïallé!
aïaïallé!
Thézame, février
2006
A ma soeur chérie
et à la petite bille qui brille en elle.
ALLER RETOUR
Des avions,
des années nous séparent
A l’aller
Des wagons de pensées, ma petite soeur
En retour
Des feuilles blanches chiffonnées sous ma manche
Dans l’allée
Des grands arbres à histoires déployées
Au retour
Tes petits
pas, ton gros ventre qui s’éloignent
A l’aller
Les petits pieds de ton bébé au retour
En juillet
Des avions,
des années nous séparent
A l’aller
Des camions de soleil sous la pluie
Bientôt !
Thézamitata,
mars 2006
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